À la question « pourquoi va-t-on à l’école ? », Paul, 10 ans, un peu surpris par ma question, m’a répondu tout à l’heure : « bah pour réussir… ». Et si on décidait plutôt d’aller à l’école pour échouer ?
A l’école, Paul a un cauchemar : la résolution de problèmes du mardi après-midi. Ce n est pas son truc à lui, comme il dit. Il a du mal à comprendre comment on s’y prend, ni même à quoi ça sert. Il est un peu lent face à cette tâche et il sent que ça agace. Son maître lui dit que ce n’est pas grave, que ça arrive parfois de se tromper mais qu’il faut faire un effort car ça fait plusieurs fois qu’on lui explique la même chose. Aïe! Paul la bien compris : une seconde chance, oui, mais une troisième ça se complique déjà un peu.
Et pourtant l’école le sait : il faut se tromper pour apprendre…se tromper encore et encore !
Je suggère donc à Paul la chance qu’il a de se tromper car ainsi il apprend et que le but n’est pas nécessairement de réussir la fois d’après, mais tout simplement de rater mieux ! Et si on faisait de l’école, le lieu de l’expérience de l’erreur, sans complexe, sans limite dans le temps ? Car l’échec regorge de vertus.
J’invite donc les parents de Paul a modifier leur discours, et à ne pas oublier que eux aussi ont parfois répété plusieurs fois leurs erreurs… avant d’en tirer des leçons !