Si le travail thérapeutique avec un enfant, un très jeune enfant ou un adolescent se fonde avant tout sur une relation de confiance mutuelle, j’accorde toujours une grande importance à son environnement familial, social et scolaire.

Avant et après les temps d’échange, je sollicite l’implication des parents et j’interviens dès que cela est nécessaire auprès de l’école,  de la crèche ou du psychologue scolaire. Cette démarche systémique, qui se fait dans le plus strict respect du secret professionnel, permet d’obtenir des résultats qui améliorent significativement et rapidement la vie quotidienne de l’enfant.

La « précocité intellectuelle » reste un concept mal-connu, que parents et professeurs associent encore trop souvent à une intelligence spectaculaire et fulgurante. Certains parents souhaitent ainsi « vérifier » les capacités de leur enfant, alors que d’autres réfutent cette hypothèse tant les problèmes semblent s’accumuler. Au-delà du simple diagnostic, le haut potentiel émotionnel et intellectuel pose question, dans une société qui n’est pas en mesure de prendre en considération que certaines personnes puissent avoir un mode de fonctionnement différent, tant sur le plan de la gestion de leurs émotions que de celui de l’ordre du raisonnement.

Le diagnostic d’un haut potentiel n’est donc en aucun cas une fin en soi, et ne peut en rien laisser présager de l’avenir. Il est en revanche essentiel de pouvoir accompagner ces enfants et ces jeunes pour les aider à accepter leur singularité et à mieux comprendre l’infinité de quiproquos qu’ils vivent au quotidien à l’école et en famille. Là encore, le travail systémique avec l’entourage est fondamental pour rendre la personnalité de l’enfant plus lisible et donner du sens à des situations qui pouvaient être mal vécues auparavant. Car si le haut potentiel peut devenir une grande chance, il nécessite un travail sur soi pour devenir un enfant – puis un adulte – heureux, confiant et épanoui.

Du dialogue avec les enseignants et les chefs d’établissement est née l’envie de m’impliquer personnellement au sein de l’école pour accompagner et guider tous ceux qui souhaitent mettre en place de nouvelles stratégies pour développer les compétences humaines des enfants et des adolescents.

En fonction des besoins de chaque structure, je peux superviser les équipes enseignantes en leur offrant un espace de paroles lorsqu’ils sont confrontés à une problématique précise (harcèlement, violence, épuisement…) ou animer des campagnes de sensibilisation sur des thèmes variés. En parallèle, j’interviens auprès des acteurs de la prévention, des mutuelles, des collectivités locales ou des mairies pour élaborer des guides à destination des enseignants ou animer des conférences de sensibilisation, des formations et des ateliers à mener en classe.